Après l’émouvante cérémonie de l’arbre de Noël organisée le 18 décembre 2002 à l’honneur des enfants malades de l’hôpital Saint-Louis de Paris par le Comité International pour la renaissance de l’Afrique (CIRA), le tour est revenu aux enfants du Congo-Brazzaville de fêter peut-être un peu en différé les fêtes de fin d’année. En séjour dans la capitale congolaise, du 6 au 13 janvier, la délégation du Comité international pour la Renaissance de l’Afrique conduite par sa présidente, Maria Maylin, a redonné la joie de vivre à plus d’un demi millier d’enfants admis dans les orphelinats, les hôpitaux et les différents établissements scolaires de Brazzaville. La soirée spectacle organisée en leur honneur s’est déroulée dans la somptueuse salle du Centre culturel français (CCF) de Brazzaville avec, comme invité surprise, le célèbre chanteur et auteur compositeur français Francis Lalanne, qui était accompagné de l’orchestre du Congolais Clotaire Kimbolo.

Heure annoncée 14 heures, mais la cérémonie n’a réellement commencé que trente minutes plus tard. Ils étaient au total 1500 enfants venus de plusieurs orphelinats, du centre hospitalier et universitaire (CHU) de Brazzaville, et de quelques établissements scolaires tirés sur le volet. La première partie de cette soirée s’est déroulée dans la salle de spectacle du CCF où les enfants et les invités d’honneur ont eu le bonheur de voir de visu pour la première fois pour certains, la vedette française de la chanson Francis Lalanne.

Plusieurs personnalités congolaises et observateurs en poste dans la capitale congolaise dont l’Ambassadeur de France, M. Jean-Paul Taix, ont partagé la joie avec des enfants. A vrai dire, tous les enfants ont été heureux de retrouver parmi eux Maria Maylin, présidente du CIRA, (qu’ils appellent affectueusement « Maman Africa »), assistée de Paulette Decraene et Danièle Marie, toutes membres du CIRA. On notait également la présence du père Noël qui s’est fait gronder à cause de son retard à Brazzaville devant des enfants impatients. Mais on le comprend bien, car le chemin était long pour rassembler tous les cadeaux, retrouver F. Lalanne pour le ramener avec lui.

Maria Maylin et toute l’équipe ont distribué sans arrêt les nombreux cadeaux aux enfants qui ont retrouvé le sourire et la joie de vivre. Ces différents cadeaux contenaient pour certains des rollers, des cahiers et des vêtements. La deuxième partie de la soirée était consacrée au goûter qui a été offert dans les jardins du Centre Culturel Français, sous les sons et rythmes du Matsiémé, un ensemble traditionnel congolais de renommée internationale, qui perpétue le rituel du royaume Téké.

Interrogé par la presse nationale congolaise sur les raisons de son implication dans les œuvres de bienfaisance réalisées par le CIRA, Francis Lalanne a dit d’une voix serrée et la main sur le cœur, que : « le peuple congolais doit être très généreux vis à vis de ses enfants sans lesquels il ne peut prétendre bâtir l’avenir du pays. Cultiver le don du partage, a t-il poursuivi, c’est garantir l’avenir de l’humanité ».

Cette préoccupation est bel et bien au centre des objectifs du Comité international pour la Renaissance de l’Afrique, qui a pour devise « Amour, partage, solidarité ». L’on se rappelle que le CIRA a déjà dans un passé très récent fait bénéficier gratuitement aux Congolais des soins médicaux et chirurgicaux de pointe. Quelques jours avant cette soirée-spectacle, les membres du CIRA ont effectué des visites de travail dans les différents établissements sanitaires de Brazzaville pour mieux planifier les prochaines missions médicales. Ces visites se sont déroulées notamment dans le service de pédiatrie du CHU de Brazzaville, les orphelinats des sœurs de la Charité à Bifouiti et de Talakatoum de Moungali. Le Comité International pour la Renaissance de l’Afrique est une organisation humanitaire qui vise la santé pour tous en Afrique. C’est donc avec beaucoup de regrets que les enfants congolais ont salué le 13 janvier 2003, le retour à Paris de la délégation du CIRA. Au revoir maman Africa, chantaient-ils en chœur, le regard pétillant de bonheur et l’avenir plein d’espoir : « je suis le roi du monde, parce que je suis un enfant », ont-ils chanté en cœur avec Francis Lalanne

Par Adrien Wayi-Lewy